Wednesday, March 2, 2011

The Fear of Life



Today, while I was leafing my old notebooks of the university, I found a note that affected me. I remember that the professor told us that the real fear is not the fear of death but the fear of life. He asked us to trace this reflection on the linguistic level. In French, we can find the meaning of the word “vie” (life) in many words which can have a pejorative signification. 
The Latin verb “vivere” (to live), for example, from which derives the word “vipera” (viper) which means “a living ribbon”. The word “vipère” in French and “viper” in English refer both to the venomous snake and to a spiteful or a treacherous person.  The same thing with the French adjective “vif” or “vivacious” in English, with the meaning of “to act with a kind of brutality, to be aggressive”. 
Also the word “animosité” or “animosity” meaning ill will and hostility, and the word “animal” (living, animated) with the meaning of inhuman, savage or violent, both of them are derived from the Latin word “anima” (soul). We can also see this in Arabic for the words « حية » (snake, viper) and « حيوان » (animal) deriving from the verb « حيى » (to live).

I don’t know if this linguistic phenomenon is a coincidence but what is sure is that this fear of life, not of death, is so real. We all know that death is inevitable; she represents the unknown, so why should we be afraid of what we don’t know? However, we always have this apprehension towards what we know: life. It is mainly this feeling of uncertainty, the fear of change, the lack of self-confidence, what the others think of us.

We live in an extremely materialistic and conformist society, which has lost all its values and principles. It is pushing us to comparison and concurrence, to erase all what makes us unique and wants us to be similar and look and think like each others to better control us. 
Actually, it is to refuse living our life as we should live it with its simplicity and singularity, to not like ourselves and to project what we hide inside on our environment: we are afraid of those who are different, we criticise, we judge, we deny the other’s right to create and to express himself, we become negative, depressed and aggressive. The real fear is to live the life that we do not want to live.
    
Happy people are those who know the true meaning of the word “satisfaction”. To be satisfied of what we are rather than to try to look like someone else or like everybody, to be satisfied of what we have rather than always wanting what we don’t have, to enjoy the little pleasures of everyday life rather than to seek for the eternal happiness. 

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La Peur de la Vie

En feuilletant mes anciens cours de l’université aujourd’hui, je suis tombée sur une note qui m’avait marqué. Je me souviens qu’une fois un prof nous a dit que la véritable peur n’est pas celle de la mort mais bien la peur de la vie. Il nous avait demandé d’observer les traces de cette réflexion au niveau linguistique. On retrouve le sens de « vie » dans plusieurs mots qui peuvent avoir une signification péjorative. 
Le verbe « vivere » en latin (vivre), par exemple, du quel dérive le mot « vipera »  qui signifie « ruban vivant », la vipère étant un serpent venimeux mais aussi une personne malfaisante ou médisante. De même que pour l’adjectif « vif », une douleur vive par exemple, dans le sens de « qui saisit avec une certaine brutalité, avec mordant ou piquant ». 
Ou alors le mot « animosité » qui est le sentiment d’hostilité à l’égard de quelqu’un ou encore « animal » (être vivant, animé) dans le sens de inhumain, sauvage, violent, tous les deux dérivés du latin « anima » signifiant « âme ». On retrouve la même chose en arabe pour les mots « حية » (serpent, vipère) et « حيوان » (animal) qui sont dérivés du verbe « حيى » (vivre).

Je ne sais pas si ce phénomène linguistique est une coïncidence mais ce qui est sûr c’est que cette peur de la vie, non pas de la mort, est bien réelle. Nous savons tous ce que la mort est inévitable, elle représente l’inconnu, alors pourquoi doit-on avoir peur de quelque chose que l’on ne connaît pas ? Mais nous avons toujours cette appréhension à l’égard de ce qui est connu : la vie. C’est surtout le sentiment d’incertitude, la peur du changement, le manque de confiance en soi, le regard des autres.

Nous vivons dans une société extrêmement matérialiste et conformiste, qui a perdu ses valeurs  et ces principes et qui nous pousse à la comparaison et à la concurrence, à effacer tout ce qui nous rend unique et à vouloir tous nous ressembler.  
Il s’agit justement de ce refus de vivre notre vie tel que nous devons la vivre dans sa simplicité est sa singularité, du fait de ne pas s’aimer soi-même et de projeter tout ce que l’on refoule sur notre entourage : on a peur de ceux qui sont différents, on critique, on juge, on nie chez l’autre le droit de créer et de s’exprimer, on devient négatif, déprimé et agressif. La véritable peur c’est de vivre la vie que l’on ne veut pas vivre.

Les gens heureux sont ceux qui connaissent la vraie signification du mot « satisfaction ». Etre satisfait de ce que l’on est au lieu de chercher à ressembler à quelqu’un d’autre ou à tout le monde, être satisfait de ce que l’on a au lieu de toujours vouloir avoir ce que l’on a pas, profiter des petits plaisirs de la vie quotidienne au lieu de chercher le bonheur eternel.


  

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